La Pharmacologie
Comment éviter les antidépresseurs ?
Comparatif des différents traitements |
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COMPARAISON | ANTIDEPRESSEURS | ELECTROCHOCS (ECT) | rTMS |
Efficacité | 66% | 65 à 80% | Comparable ou supérieur à l’ECT |
Début des effets thérapeutiques | 6 semaines | 2 semaines | 2 semaines |
Effets secondaires | Mal de tête, vertiges, bouche sèche, faiblesse, constipation, étourdissements, perte ou prise de poids et d’appétit, troubles sexuels. | Perte de mémoire à court et long terme, douleurs musculaires, nausées, sautes d’humeur, mal de tête récurrent. |
Léger mal de tête transitoire, fatigue en fin de journée |
Incidence des effets secondaires | 67% des patients ont ressenti au moins un effet secondaire majeur, et jusqu’à 80% des troubles d’ordre sexuel liés aux médicaments. | 100% des patients ont ressenti les effets secondaires. | 10% des patients ont ressenti cet effet. |
nausée, sautes d’humeur, mal de tête récurrent.
Les Antidépresseurs
La transmission entre les cellules nerveuses est assurée par des substances chimiques, les neurotransmetteurs.
On a isolé certaines de ces substances compromises dans la dépression telle que la sérotonine, la dopamine ou la noradrénaline.
Les antidépresseurs agissent au niveau du métabolisme de ces substances et viennent rétablir un équilibre compromis lors d’une dépression.
FAQ Antidépresseurs
Les antidépresseurs sont des traitements efficaces dans le traitement
de l’état dépressif. Malheureusement, il y a deux fois plus de prescriptions d’antidépresseur que de dépressifs. C’est cette surconsommation, cette sur-prescription qui a porté le discrédit sur l’efficacité de ces médicaments.
La réponse réside dans l’élaboration d’outils diagnostiques plus précis sur les critères objectifs de la dépression (exemple : enregistrement polysomnographique du sommeil, tests psychométriques…).
Les antidépresseurs ne traitent que l’état dépressif, au moment de la dépression. A ce titre ils ne doivent pas être pris sur le long terme, ils doivent être conservés quelques mois sauf prescription explicite d’un psychiatre.
Les thymorégulateurs sont les médicaments qui protègent d’une rechute. Ils doivent être prescrits systématiquement en cas de bipolarité (type 1 ou 2) ou de risque de bipolarité révélé par les tests et, enfin, lors de dépressions récidivantes unipolaires.
Les antidépresseurs ont marqué un progrès thérapeutique inestimable. Pour plusieurs générations de patients présentant une dépression unipolaire ou bipolaire ils ont permis des traitements ambulatoires, évité des hospitalisations fréquentes, voire définitives en fin de maladie, pour ne rien dire des tentatives de suicides liées à cette maladie. Les campagnes de presse contre ses médicaments stigmatisent les patients dépressifs qui sont obligés de les prendre et n’empêchent pas ceux qui les prennent de façon indue de se les faire prescrire.
Il n’existe pas d’antidépresseurs vraiment plus efficaces les uns que les autres et les laboratoires ont renoncé à appuyer leurs prosélytismes sur l’efficacité, ils mettent plutôt en avant la présence d’effets associés (bénéfiques) ou l’absence d’effets secondaires (Négatifs).
Le médecin généraliste ou psychiatre a peu de critères cliniques ou d’examen permettant de choisir tel ou tel type de produit.
Il s’agit le plus souvent d’habitudes thérapeutiques « le médecin a l’expérience de tel ou tel médicament », ce qui n’est pas négligeable.
Son rôle est surtout le diagnostic et la décision de prescription.
Son choix s’appuie surtout sur les effets secondaires, vos habitudes de vie, l’efficacité de prescriptions précédentes, le lieu de prescription (hôpital /ville), un arrêt de travail…
Erreurs les plus fréquemment rencontrées avec les antidépresseurs :
Le diagnostic : lorsqu’il y a un doute sur l’efficacité du traitement, la première précaution à prendre est de s’assurer du bon diagnostic par l’emploi de tests ou d’examens plus poussés.
Ceci doit être fait avant la prescription d’un autre antidépresseur.
Les prescriptions insuffisantes : les antidépresseurs sont des médicaments à effet de seuil. Il en faut une certaine quantité dans le sang pour être sûr de l’effet. En deçà ils sont inutiles. Au-delà ils ne font que multiplier les effets secondaires. Cette fourchette efficace est notée dans le Vidal. Oublier la phrase « plus on en prend, plus on se soigne» ou «à petite dépression (déprime), petites prescriptions».
Les prescriptions irrégulières : un jour sur deux, une semaines de temps en temps, les traitements chroniques pendant plusieurs années, un arrêt intempestif sans avis médical…
Elles résultent souvent de l’auto-prescription et elles sont dangereuses.
Cette «évidence» reste à démontrer. Aucune étude scientifique ne semble avoir mis en lumière la synergie entre deux antidépresseurs. Si deux antidépresseurs n’associent pas les effets positifs, il est probable par contre qu’ils potentialisent les effets secondaires.
Il faut faire bien attention aux associations interdites entre certains antidépresseurs.
Il convient de ne pas le faire trop vite, l’efficacité peut se révéler au-delà des trois semaines habituelles.
Le nouvel antidépresseur doit appartenir à une autre classe médicamenteuse, c’est-à-dire avoir un autre mécanisme d’action pour augmenter les chances de succès.
Sachez que les chances de réussite lors de l’essai d’un autre antidépresseur s’amenuisent considérablement à 10 % de réussite.
Aucune étude scientifique n’a jamais mis en lumière la bonne façon d’arrêter un antidépresseur. Les annonces catastrophiques sont à écarter. La pratique reste aux mains du généraliste ou du psychiatre qui connaît la susceptibilité de son patient aux médicaments et sa façon de vivre avec.
Ce médicament a des effets «antidépresseurs» et des «effets associés» sédatifs et tranquillisants ou à l’inverse psychostimulants et excitants. L’effet antidépresseur survient quelques semaines plus tard, au minimum deux semaines alors que les effets associés sont immédiats. Ces différents effets associés ont permis de faire une classification des antidépresseurs.
Du plus tranquillisant au plus psychostimulant.
Outre les critères cliniques, ce sont eux qui conditionnent le choix de votre médecin qui les adaptera à votre vie, à votre mode de fonctionnement et à votre situation au moment de la prescription.
Tous les médicaments présentent des effets secondaires, les antidépresseurs ne manquent pas à la règle, bien qu’ils aient été souvent dramatisés par la presse. Toutes prises médicamenteuses mettent le médecin et le patient devant le problème du bénéfice/risque et d’un choix.
Devant l’apparition de nombreux effets secondaires, il faut se poser la question du diagnostic. En effet, il semble que moins la prescription est adaptée et plus les effets secondaires sont présents.
Les effets secondaires vont souvent dans le même sens que les signes de la maladie : Perte de désirs, sensations de distance avec la réalité, diminution de la libido, sentiment de distance avec les autres, fatigabilité, perturbation de la conscience prenant l’apparence du trouble cognitif de la dépression.
Même certains signes physiques des troubles de l’humeur sont communs avec les effets secondaires des antidépresseurs : sécheresse de bouche, constipation, hypotension.
Seules les fringales et la prise de poids semblent s’opposer à l’anorexie, propre au trouble de l’humeur.
Quels sont les effets secondaires les plus fréquents ?
Effets secondaires | Traitement |
Perte de libido | Silos, Viagra |
Prise de poids | Surveillance, régime |
Sécheresse des muqueuses | |
Constipation | Laxatif |
Sécheresse des yeux | Collyre |
Sécheresse de la bouche | |
Nausée | |
Angoisse |