Troubles de l’humeur
SOUFFRANCE PSYCHIQUE OU DÉPRESSION?
Distinguer une dépression, c’est déjà faire la différence entre l’état dépressif et la souffrance psychique qui peut venir d’une situation que l’on traverse ou de mécaniques psychiques propres à une construction personnelle.
On peut vivre une petite dépression ou une grande douleur psychique, ce n’est pas une question d’intensité mais ce sont deux choses différentes.
Ces deux cas doivent ouvrir à une prise en charge et à un traitement spécifique, l’un comme l’autre mérite la même attention mais pas les mêmes solutions. Pour exemple, les tentatives de suicides ne sont que dans un cas sur trois l’effet d’une dépression. C’est la confusion des deux qui amène « tout le monde » à se retrouver sous antidépresseurs.
COMMENT RECONNAITRE LA DÉPRESSION ?
À chaque période de dépression, vous revivez le même cortège de symptômes insupportables. C’est l’association de ces signes qui constituent l’ÉTAT DÉPRESSIF. Si vous les avez déjà vécus, vous les reconnaîtrez tant ils sont spécifiques. Dans tous les cas, il faut vous adresser immédiatement à votre médecin. |
DIAGNOSTIC DE DÉPRESSION |
Il ne viendrait à personne l’idée de soigner la fièvre d’un enfant, sans s’intéresser aux causes de cette fièvre. Il en va de même, de « l’état dépressif » et des causes de la dépression. Ces causes peuvent être parfois multiples et doivent être identifiées et traitées car ce sont elles qui entretiendront la dépression et provoqueront les rechutes. |
LES CAUSES DE LA DÉPRESSION |
La dépression est devenue un terme si employé, si galvaudé que certains en viennent à douter de son existence. C’est une terrible injustice pour ceux qui vivent cette maladie. Aujourd’hui la neuro-imagerie (IRMf) permet de voir les zones du cerveau impliquées dans les troubles de l’humeur et ces modifications comparées à un cerveau normal. Seules des contingences économiques interdisent encore d’en faire un outil diagnostic. |
LA DÉPRESSION, PATHOLOGIE CÉRÉBRALE |
Une personne sur deux, se traite inutilement pour dépression et un dépressif sur deux, n’est ni diagnostiqué, ni traité. Alors quels sont les moyens pour reconnaître une dépression ? Il existe un diagnostic subjectif, fait par le médecin, et de nouveaux signes objectifs pratiqués à l’aide de moyens de mesure. |
COMMENT RECONNAITRE LA DÉPRESSION |
LES TROUBLES BIPOLAIRES, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Nous l’avons vu, les troubles de l’humeur sont une dérégulation des mécanismes naturels qui vous maintiennent
dans des variations déstabilisantes pour votre équilibre. Ce trouble peut vous emmener vers le bas, la dépression, mais aussi sans limites, vers le haut, la manie.
Ces « up and down » peuvent donner des cycles très différents ; il y a des gens qui ne vont que vers le bas, les dépressions unipolaires ou que vers le haut, les manies unipolaires, mais également ceux qui alternent les postures à des degrés variables : les bipolaires.
Attention ! La manie n’est pas le sourire de la dépression.
“Il a brusquement changé d’humeur.” Il est passé de la tristesse douloureuse à la grande gaieté et ce en un court laps de temps. Ce qu’il vit est l’autre versant de cette même maladie, la bipolarité.
Il s’agit donc bien d’une maladie et tous dépressifs devrait être suspectés dans un premier temps de bipolarité, avant de lui donner un traitement antidépresseur.
Le passage à la manie est un facteur d’aggravation des troubles de l’humeur.
Les circonstances d’apparition de tels virages maniaques sont multiples comme notamment:
- Prescription d’antidépresseurs
- Arrêt intempestif de thymorégulateurs
- Toutes circonstances de stress ou changements de vie entraînant en particulier des modifications des habitudes de veille /sommeil
- Prise de toxique ou d’excitant
- Après un épisode dépressif
POUR L’ENTOURAGE :
On ne s’adresse plus au patient ici, mais bien à vous, l’entourage. Son mari, sa femme, sa soeur, ou peut-être juste un(e) ami(e)…Votre proche se sent bien, très bien, trop bien peut-être . . . et il ne semble absolument pas s’en rendre compte. Pire encore, pourquoi irait-il voir un médecin ? Puisqu’il se sent si bien… Vous êtes le seul à le connaître et à connaître les limites habituelles de sa « bonne humeur ».
Il existe des symptômes signaux, petits détails dans la vie de la personne, insignifiants pour d’autres, que vous devez signaler immédiatement au médecin, avec l’accord du patient. Ces signes avant-coureurs peuvent permettre de traiter précocement une phase up qui ne s’arrêtera pas de toute façon sans médicament.
Repérer la bipolarité chez un dépressif est simple. Il existe souvent un facteur héréditaire dans ce type de pathologie. Il existe également des tests de bipolarité que l’on devrait faire passer à tous les dépressifs ou au moins quand il existe un doute. Le tableau clinique est l’inverse, ou, pour être plus précis, l’image des photos en négatif serait plus juste.
DÉPRESSION | MANIE | |
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Difficulté de parole /mutisme… Perte des sentiments Perte d’estime de soi Perte de libido Isolement Ralentissement psychique Petites écritures Aboulie Difficulté de mémoire Insomnie de réveil Sensation de temps trop long Masque triste, sans expression |
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Logorrhée diarrhée verbale Fusion / Syntonie / empathie Mégalomanie / omniscience Hypersexualité Ultra social / contacts multiples Profusion d’idées / tachypsychie Macrographie Hyperactivité Hypermnésie paradoxale Insomnie d’endormissement Temps trop court Hyper-expressivité |